Mère St. Jean Fontbonne
Une femme de cœur,
Une femme de foi,
Une femme de courageElève des Sœurs de St Joseph à Bas-en-Basset (Haute Loire )son village natal et au Puy
Entrée à la communauté de Monistrol dont sa tante est supérieure, elle reçut avec l'habit le nom de Sœur St Jean. En 1785, elle a 26 ans, elle était élue supérieure de la communauté : sa cordialité et sa simplicité touchaient le cœur de ses Sœurs et de tous ceux avec lesquels elle eut à collaborer ; c'était une femme auprès de laquelle il faisait bon vivre : dans la communauté régnait l'amour de Dieu et du prochain.
La Communauté subit le contrecoup de la Révolution Française et dut se disperser .Découverte chez ses parents, Mère Saint Jean fut emprisonnée à Montfranc (aujourd'hui St Didier en Velay )elle y rejoignit d'autre sœurs Ensemble elles transformèrent la prison en maison de prière(1793 - 1794) Les mois passèrent Les exécutions capitales avaient lieu sur la place du Martouret du Puy. Un jour de Juillet1794 le geôlier dit à Mère St Jean : " A demain, ton tour ! "-Deo gratias - répondit-elle Mais le lendemain, c'était la chute de Robespierre, et la liberté ! Toute sa vie, Mère St Jean regretta de ne pas avoir eu la grâce du martyre. Pendant les 13 années suivantes, elle demeura dans sa famille menant un vie de prière et de service auprès des pauvres, des enfants et des malades, préparant les chrétiens au passage des prêtres pourchassés par la Révolution. Elle fut appelée à St Etienne par Monseigneur Cholleton, Vicaire général du Cardinal Fesch, pour prendre la direction d'un groupe de femmes, aspirant à la vie religieuse, appelées les "filles noires " (à cause de leur habit ) Le cardinal Fesch demanda à Mère St Jean d'en faire des Sœurs de St Joseph. La prise d'habit du 14 juillet 1808 marqua le début de la Congrégation Saint Joseph de Lyon.
Dès 1809, Mère St Jean envoya un groupe de Sœurs à Lyon. En 1816 elle quitta St Etienne pour s'installer dans une dépendance de la Chartreuse du Lys Saint Esprit à la Croix Rousse. Elle ouvrit le noviciat, organisa la congrégation au fur et à mesure des fondations, créant de nombreuses communautés à Lyon et dans les départements voisins…Ecoles, "providences", hospices, ouvroirs, les besoins apostoliques allaient croissant, les Sœurs n'étaient jamais assez nombreuses. Pour Mère St Jean, l'essentiel était de transmette aux Sœurs, l'esprit donné par le Père Médaille aux premières filles du" Petit Dessein."
Face à l'immensité de la tâche, elle remettait paisiblement ses projets à "Celui qui a toutes choses immenses; elle demeurait dans la paix intérieure et extérieure. Le Père Médaille nous incite à avoir -une âme grande auprès de laquelle tout ce qui n'est pas Dieu ne soit rien, et qui embrasse doucement et ardemment les entreprises du grand zèle quand le Saint Esprit l'y poussera (Max 91)
Animée d'une véritable esprit missionnaire, elle dut faire sienne cette maxime, ce qui lui donna le courage de voir tant de "branches " fondées par elle, se séparer de l'arbre lyonnais pur devenir des Congrégations autonomes en France, en Italie et aux USA
En 1839, elle remit sa charge à Mère du Sacré Cœur Tézenas du Montcel, puis elle finit ses jours à la Maison Mère , rue des Chartreux, où " son calme et sa douceur ordinaires 'ont accompagnés jusqu'à sa mort , le 22 novembre 1843 La branche lyonnaise comptait alors 210 maisons, et plus de 3000 religieuses.
Quelques Maximes du Père Médaille (jésuite 1610 - 1669 ) , fondateur des premières Filles du Puy, qui deviendront les Sœurs de Saint Joseph
"Conduisez les bonnes œuvres qui vous aurez entreprises jusqu'au point de leur accomplissement ; et puis, si la chose se peut commodément, faites -les achever par un autre qui en ait la gloire devant les hommes, et vous l'aurez plus grande devant Dieu "
Prenez pour modèle pour l'exercice du zèle, après le Sauveur Jésus, le grand apôtre Paul. Vous apprendrez de lui la prudence, la sincérité, l'ardeur, le désintéressement, la constance et l'infatigabilité du véritable zèle "(Max XI, 7)
"Unissez toutes vos actions aux mérites de la vie et de la mort du Sauveur Jésus " (Max.XIV, 5 )
"La véritable sainteté consiste en quelque chose de bien caché, qui est connu de Dieu seul, et de quoi on est bien éloigné pour si peu qu'on croit de l'avoir acquis "
Remplissez tous les devoirs du grand et véritable amour de Dieu et vous ferez tout (Max 77 )