Dieu, en Jésus-Christ, s'est révélé d'une manière décisive dans la chair. Nous n'avons pas fini de découvrir « la largeur, la longueur, la hauteur, et la profondeur » du mystère de l'Incarnation.
Nombreux sont ceux qui cherchent dans des « spiritualités hors frontières », ou dans des traditions religieuses orientales, une expérience spirituelle qui prenne en compte notre corps. Pourtant Jésus-Christ nous révèle un chemin d'humanisation qui passe par notre propre « vivre incarné ».
Notre tradition occidentale, marquée par un dualisme entre le corps et l'âme, a longtemps gardé une certaine méfiance, voire un certain mépris à l'égard du corps et a conduit à ignorer la dimension corporelle de l'expérience spirituelle. De nos jours, souvent sous mode idolâtrique, le corps est réduit à la recherche du bien-être et du paraître. Dans ce contexte le corps reste un étranger que l'on côtoie sans le connaître, un inconnu qui reste extérieur à soi-même. Du coup, souvent notre approche de l'expérience spirituelle se situe au niveau de l'intellect, du rationnel. Si je médite un texte biblique sans me laisser affecter par la Parole de Dieu, comment peut-elle venir me rejoindre au plus profond de mon existence et m'ouvrir à une rencontre transformante avec le Christ ?
Cette retraite, dans un cadre monastique, en silence, en pleine nature, suit le temps liturgique de l'Avent.
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